SEPTIÈME DIMANCHE DE PÂQUES

Professions de foi

29 mai 2022

 

    Comme chaque dimanche, la Bonne Nouvelle de l’Évangile, proclamée depuis plus de 2000 ans, nous rassemble, nous rejoint et nous invite à réfléchir pour éclairer notre cœur.

 

    Saint Jean nous livre une grande prière de Jésus, prononcée peu de temps avant son arrestation et sa mort sur la Croix. C’est une sorte de testament, des mots adressés à Dieu et un message pour nous. Une parole forte et précieuse à ne pas oublier !

 

    Je retiens trois chemins !

 

    Tout d’abord, Jésus est en prière. Il parle à son Père de ceux avec qui il a commencé sa mission et de tous ceux qui deviendront chrétiens : « ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi ». Jésus pourrait se contenter d’un tête à tête avec son Père, ce qui est déjà essentiel pour accueillir la confiance de Dieu. Mais tous les croyants, de tous les temps, sont là. Dans le dialogue de Jésus avec son Père, nous ne sommes pas oubliés mais invités, parce que le cœur de Dieu est plus grand qu’une cathédrale : chacun de nous y a sa place. Parce que Dieu nous aime. Être chrétien, ce n’est pas seulement penser que Dieu existe d’une manière plus ou moins lointaine, mais c’est nouer avec lui une relation vivante. La prière permet cela. Prier commence par faire taire en nous tous les bruits inutiles pour se mettre en présence de celui qui est plus grand que nous, qui nous donne d’exister et recevoir sa paix, sa lumière, sa force. Jésus prie parce qu’il aime. Il aime Dieu et il nous aime. Quand je prie pour celles et ceux avec qui je vis, pour ceux et celles qui sont dans la joie ou dans la douleur, je les aime devant Dieu en les lui confiant. La prière fortifie notre amour de Dieu et des autres. Prier !

 

    Ensuite, Jésus parle d’unité : « Que tous soient un… qu’ils soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé ». Des paroles difficiles mais tellement importantes. L’unité, c’est le contraire de la division, de l’exclusion, du racisme, de la haine. L’unité, c’est la recherche de la bonne entente par l’accueil bienveillant. Tous nos efforts pour vivre ensemble dans le respect, le partage, le soutien construisent l’unité. L’unité, c’est la fraternité. Notre monde a un besoin urgent d’artisans d’unité. Voyez comme il faut peu de choses pour que dans nos familles, dans nos lieux de travail, dans notre société, la paix soit en danger, on en vienne à des insultes grossières, à des rejets de celui qui pense et vit autrement, à des violences. C’est triste que des gens, de tous les âges, prennent plaisir à blesser et briser. « Que tous soient un ! » Jésus implore Dieu pour les chrétiens et pour tous les vivants. L’unité ne veut pas dire l’uniformité, la pensée unique mais la recherche d’une harmonie faite de concessions et de réconciliations. Il n’y a pas d’unité quand le chacun pour soi est la valeur suprême. L’égoïsme fait écran à Dieu, repousse Dieu et rend la vie impossible. « Qu’ils soient un pour que le monde croie ! » Jésus l’a dit autrement : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on vous reconnaîtra comme mes disciples ». Il est donc nécessaire de nous retrouver régulièrement, de partager et de prier ensemble, de créer des événements fraternels si nous voulons que notre famille Église vive et donne le témoignage de la présence de Jésus. Si les liens que nous créons sont éphémères, quel avenir pour nos paroisses ? Notre fraternité laisse deviner le visage de l’amour de Dieu. Se rassembler !

 

    Enfin, Jésus dit à Dieu : « Je leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître encore, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et que moi aussi je sois en eux. » Tout l’évangile nous montre Jésus en train de faire connaître l’amour que Dieu nous porte. Il l’a fait par ses rencontres, par ses paroles, par ses actions et jusqu'au don total de sa vie. Et il continue de le faire connaître. Il le fait par chacune et chacun de nous. Il le fait par tous les chrétiens de nos communautés, par les prêtres et les diacres, par les religieuses, par les catéchistes, par ceux qui animent nos paroisses, par tous ceux et celles qui se mettent au service des autres. Il nous choisit aujourd'hui, quel que soit notre âge et le chemin de notre vie, pour que la foi qui nous fait vivre s’éveille dans le cœur de celles et ceux avec qui nous vivons. Il y a tant d’enfants, de jeunes et d’adultes qui n’ont jamais entendu parler de Jésus, de sa Parole, qui n’ont jamais accueilli son amour dans les sacrements comme le baptême et la messe, et qui ne savent ni pour quoi ni pour qui ils vivent. Jésus a besoin de nous, avec nos meilleures énergies comme nos faiblesses, pour témoigner de sa présence, pour donner le goût de la foi, toujours agrandir le cercle. Témoigner !

 

    Retenons ces trois chemins : prier seul et ensemble ; se rassembler dans la fraternité ; témoigner de notre foi !

 

    C’est ce à quoi nous sommes appelés pour répandre la joie de croire, la joie d’espérer, la joie d’aimer.

 

Père Bertrand ROY

Permanences d'accueil à la maison paroissiale

Mardi, mercredi et vendredi de 15 heures à 17 heures ;

Un samedi sur deux de 9 h 30 à 11 h 30 (hors congés scolaires).

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