DEUXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES A

16 avril 2023

 

    Comme les disciples au soir de Pâques et une semaine plus tard, nous sommes rassemblés par Jésus ressuscité. « Premier jour de la semaine », chaque dimanche célèbre Pâques. Saint Jean souligne que Jésus était « au milieu d’eux », c’est-à-dire, inséparablement au cœur de chacun et au centre de la communauté. Jésus est le cœur de notre foi personnelle autant qu’il est le cœur de l’Église. Il l’a promis : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». Invisible à nos yeux, Jésus , le Vivant au milieu de nous, nous félicite d’être ensemble : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ».

 

    Ce que l’évangile exprime, avec la mention des blessures qui restent visibles sur le corps de Jésus ressuscité, c’est qu’il n’est pas un extra terrestre, un fantôme, quelqu'un d’autre mais bien celui avec lequel les disciples avaient partagé quelques années de leur vie, qui les a enseignés et surtout celui qui a souffert et est mort sur la croix. Car Pâques n’efface pas le Vendredi Saint. La résurrection est le résultat du don que Jésus a fait de sa vie. En faisant mourir Jésus, en l’enfermant dans le tombeau, certains ont cru être débarrassés de lui, ont cru faire taire à jamais l’amour de Dieu ! La résurrection nous redonne Jésus ! En ressuscitant Jésus, Dieu notre Père a affirmé qu’en suivant Jésus, en prenant comme lui le chemin de l’amour de Dieu et des autres, on ne se fourvoie pas dans une impasse, on est pleinement vivant et on rayonne la vie. Même si tout autour de nous, Jésus et le message de l’Évangile intéressent peu de monde, en lui nous trouvons la paix et le bonheur, « le chemin, la vérité et la vie ».

 

    L’apôtre Thomas est bien sympathique. Ses questions sont importantes. Ce sont souvent les nôtres. Pourquoi veut-il voir la marque des clous dans le corps de Jésus et la trace du coup de lance ? Est-ce par goût morbide de la souffrance et de la mort comme certains aujourd'hui aiment regarder des films où s’entassent les cadavres ? Non ! Thomas veut vérifier que Celui auquel il a donné sa foi, Jésus, celui qui a montré le chemin de l’amour et de Dieu jusqu'à en mourir, celui qui a lutté contre l’indifférence, les injustices et la cruauté, n’a pas donné sa vie pour rien. Quand on rend service et qu’on se blesse, nos blessures sont les traces de l’amour pour les autres. Les gens qui prennent des coups pour défendre des innocents gardent les marques de la fraternité qu’ils ont recherché. En montrant ses mains et son côté, Jésus fait resplendir la victoire de l’amour. « Mon Seigneur et mon Dieu » proclamera Thomas. Une profession de foi qui renouvellera son attachement à Jésus et qui exprimera sa volonté de le faire connaître, même s’il lui faut, à son tour, être méprisé.

 

    Dans l’évangile de ce dimanche, il est question de pardon. Jésus ressuscité donne son Esprit Saint à ses amis pour qu’ils libèrent les hommes de leurs péchés et qu’ils reçoivent ainsi sa paix. Pardonner est une des formes les plus fortes de l’amour. Quelque temps avant, sur la croix, Jésus, a bout de souffle, a fait une prière : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». En s’adressant ainsi à son Père, Jésus nous a fait comprendre que pardonner, surtout à ceux qui tuent, n’a rien de spontané et de facile. Pardonner ne veut pas dire oublier ou excuser, mais vouloir la vie de l’autre, des autres, malgré ce qu’il a ou ils ont fait de grave ! « Père, pardonne-leur ! » Pour cela, il est nécessaire de s’en remettre à Dieu, qui est la source intarissable du pardon. Pas un pardon qui ignore la faute et la réparation mais un pardon qui relève. En ce dimanche de la miséricorde, nous nous tournons avec Jésus, vers Dieu, pour puiser en lui, la lumière et la force du pardon. Ce pardon que Jésus a révélé au maximum sur la croix en mourant pour les bons comme pour les méchants. Ce pardon que le Seigneur nous offre en abondance pour nous ressusciter, pour que nous puissions le donner ensuite autant que nous le pouvons. Même si de notre côté, il faut plus de temps que du côté de Dieu !

 

Jésus, au milieu de nous qui sommes rassemblés en son Nom !

Jésus, qui nous est rendu par le Père, victorieux des forces du mal et de la mort !

Jésus, dont les marques de la souffrance deviennent des sources de vie et de courage pour nos propres efforts à vivre dans la foi et l’amour !

Jésus, qui nous donne le pardon et la paix pour devenir des hommes et des femmes de pardon et de paix !

C’est lui, Jésus, qui vient habiter notre cœur en cette Eucharistie, pour notre joie !

 

Bertrand ROY +

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