VINGT SIXIÈME DIMANCHE ORDINAIRE C

25 septembre 2022

Messe de rentrée à Barberey

 

    Depuis bientôt un an, nous lisons chaque dimanche un passage de l’Évangile de Saint Luc.

 

    Une des caractéristiques des textes de Saint Luc, c’est de donner une grande place aux gens simples, aux malades, aux personnes mises de côté, aux plus pauvres. Quand Jésus les rencontre, ces personnes se découvrent aimées de Dieu, retrouvant des forces pour exister, n’ayant plus peur des autres. Si Jésus s’adresse en urgence à ceux et celles qui ont du mal à vivre, il fréquente également celles et ceux qui n’ont pas de problème particulier, et aussi celles et ceux qui se croient parfaits, celles et ceux qui dominent et exploitent les autres par leur pouvoir et leur argent. À chacun, quelle que soit sa situation, sans exception, il propose un chemin de vie nouvelle, un chemin de justice et de paix, un chemin de foi, un chemin de bonheur. C’est ce chemin que Jésus nous invite à prendre en ce temps de rentrée : rentrée scolaire et professionnelle, rentrée en équipe de catéchisme, rentrée dans toutes sortes d’activités, de service. Nous avons commencé ce chemin au jour de notre baptême et nous essayons de ne pas le quitter, de le poursuivre ensemble. Un chemin qui nous déplace, un chemin de progrès, de découverte. Un chemin à faire ensemble, car seuls, nous risquons de nous épuiser, de nous décourager, de nous tromper aussi ! Ensemble, en nous acceptant les uns les autres avec la diversité de nos âges, de nos histoires personnelles, de nos richesses et nos lenteurs, de nos enthousiasmes et nos questions. Apprendre à vivre en Église, autant dans une équipe de catéchisme que dans une préparation au baptême, autant dans une assemblée du dimanche que dans notre participation aux événements de la paroisse. Créer de nouveaux contacts, recevoir des autres, lutter contre les fausses pudeurs. Faire communauté, simplement mais fraternellement, pour nous donner un avenir. Premier point : nous accueillir différents, ne pas rester chacun de son côté, mais avancer ensemble.

 

    Ensemble, en chemin, avec les recommandations de l’apôtre Paul entendues dans la seconde lecture : « Toi, homme de Dieu, recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle… garde les commandements du Seigneur… »

 

    « Mène le bon combat, empare-toi de la vie éternelle ». C’est ce qu’a manqué l’homme riche de la parabole de l’évangile. Au lieu d’avoir une vie tournée vers les autres et vers Dieu, il s’est replié sur ses plaisirs et son confort démesurés et s’est enfermé, isolé, enterré dans l’indifférence ! Il a méprisé le chemin de l’amour et de la foi en ne pensant qu’à lui, trouvant ce chemin trop dérangeant et exigeant. En fermant les yeux sur ceux qui souffraient à sa porte, il a ignoré le commandement de Dieu. Dieu et les autres, absents de son cœur : c’est cela le grand abîme, ce grand vide de l’aveuglement et de l’égoïsme ! En définitive, c’est lui le plus misérable. Il n’a pas mené le bon combat. Il est passé à côté de la vie éternelle. Car la vie éternelle, c’est simple et à la portée de tous : il s’agit d’aimer dès maintenant à la manière de Jésus. Nous aimer les uns les autres, c’est ce que nous essayons de vivre avec les membres de notre paroisse marqués par des décès très douloureux, avec celles et ceux qui traversent de lourdes épreuves de santé, sans oublier les personnes engagées dans l’accueil des migrants. Nous prenons des nouvelles, faisons des visites, rendons des services. Ce qui n’est pas réservé aux adultes. Les enfants et les jeunes peuvent également vivre cette solidarité dans leur famille, leur classe, leurs équipes. Deuxième point : la présence fraternelle à celui qui souffre !

 

    Pour nous maintenir sur le chemin de l’amour et de la foi, nous l’avons compris : nous ne sommes pas seuls. L’Église que nous formons est cette famille qui nous soutient et nous dynamise. Mais il y a également la Parole de Dieu, la Bible ! Une Parole que nous entendons lors de toutes nos assemblées de prière, dans les rencontres de catéchisme, dans la préparation aux sacrements et que nous pouvons lire et méditer chez nous et entre nous. « Ils ont Moïse et les Prophètes » rappelle Abraham dans la parabole. Autrement dit, n’allons pas chercher des expériences extraordinaires pour nous décider à croire et à aimer puisque nous avons le livre qui nous offrira les secrets de Dieu pour structurer notre foi, le murmure de sa Parole pour éclairer et stimuler notre vie. « S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus ». Tout est une question de motivation ! On pourra toujours faire des reproches à l’Église, aux prêtres, aux paroisses au sujet de leurs insuffisances ou de leurs maladresses, même si l’Église, les prêtres, les paroisses reflétaient parfaitement le Christ, puisque Dieu nous a créés libres et capables de vivre en l’ignorant, il y en aurait toujours pour lui tourner le dos et le trouver inutile. Mais si le Christ et sa Parole sont devenus le trésor de notre vie, alors nous n’avons pas à chercher ailleurs : ils nous sont donnés en permanence, spécialement à la messe, pour aimer et pour croire. Troisième point : enraciner notre vie dans l’amour du Christ Jésus et sa Parole de vie.

 

    Faire le chemin de notre vie ensemble, en nous ouvrant aux autres et à Jésus, avec comme cadeaux son amour et sa Parole, voilà de quoi vivre une bonne nouvelle année. Ce que je nous souhaite de grand cœur !

 

Père Bertrand ROY

Permanences d'accueil à la maison paroissiale

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Un samedi sur deux de 9 h 30 à 11 h 30 (hors congés scolaires).

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